Le Mélèze : excellent climatologue !

Qui peut aider à contrer les effets du réchauffement climatique

en restant très écologique !

 

le mélèze qui a beaucoup de vertus,  possède d’excellentes qualités dont beaucoup de climatologues devraient s’inspirer.

 

Donc cet arbre traduit un bon ensoleillement car il ne se développe que si l’insolation est supérieure 2200 heures par an. C’est un arbre qui vit au rythme des saisons. Il verdit au printemps quand les températures deviennent positives. Il est d’un joli vert l’été. Et des que le gel descend en dessous de -4 °C, ses aiguilles jaunissent puis deviennent d’un joli roux avant de tomber fin d’automne (novembre). Évidement l’hiver il est dépouillé et certains l’appellent honteusement "sapin crevé". En 2003 (canicule), la neige précoce a protégé ses racines, et comme dans différentes régions, il y a eu "phénomène de repousse". Les aiguilles sont donc restée rousses tout le mois de novembre suite une monte de sève !!!

 

Sa croissance traduit bien les températures estivales : si le tronc épaissit vite, c’est qu’il a fait chaud. Si le tronc n’épaissit pas, c’est que l’été a été froid et humide (c’est la dendrochronologie dont a par Emmanuel Le Roy Ladurie dans son livre : histoire du climat depuis l’an mil).

 

Si la chenille processionnaire le dépouille l’été c’est qu’il a fait sec et chaud. C’est un arbre où fait bon se promener dessous car il tamise les rayons du soleil tout en permettant à’herbe de pousser. L’hiver il protége le manteau neigeux par son ombre portée.

 

S’il y a des petites branches sur la neige, c’est que le vent (du nord) a soufflé plus de 70 voir 80 km/h en rafale. Mais en fait, le mélèze résiste remarquablement au vent et c’est un arbre qui a bien résiste aux tempêtes de 1999 (dixit un lecteur). Mais cela est une des remarquables propriétés mécaniques (très utilise en construction).

 

Mais son ombre portée protège bien l’enneigement car il permet la reconstitution de la pellicule d’air froid qui protège la neige de la chaleur et des rayons du soleil. Il protége aussi la neige du vent (en particulier du vent du nord Serre-Chevalier). Une bonne congère derrière un mélèze vaut largement un canon neige des qu’il atteint 2  m de haut. !!! Ne l’oubliez pas !!! Ne décapitez pas les jeunes pousses !!!

 

Mais ultime propriété : le lichen !!! Un tronc de mélèze, me direz-vous, mais quel intérêt... ? Eh bien je voulais vous faire partager ce que je viens d’apprendre : Le lichen vert clair très fin que l’on voit au bas du tronc (montant jusqu’à la tache de soleil) permet de connaître la hauteur moyenne de neige en hiver ; en effet, c’est un lichen qui ne se développe qu’avec l’humidité et avec une température proche de 0°C.

 

Enfin, lorsque la pente présente une rupture, les aiguilles de Mélèze s’intercalent entre les différentes couches de neige fraîche. On peut ainsi aisément compter le nombre de chutes de neige au cours d’un hiver. C’est une indication intéressante ! Pour les skieurs et les randonneurs. On peut aussi vérifier la solidité de chaque couche, surtout les premières car les aiguilles sont plus nombreuses. (Intéressant pour le risque d’avalanche).

 

A noter à ce sujet que le mélèze a une autre propriété : celle de suggérer les zones avalancheuses : On observe la fameuse pipe du mélèze indicateur de reptation de la neige qu’on ne retrouve pas sur les autres essences.

 

Enfin rendons à César ce qui est  à César : Au XIX me siècle, l’utilisation du mélèze fut telle que les crues torrentielles étaient devenu un fléau majeur. On décida alors de créer le service RTM (Restauration des Terrains en Montagne). Et ce service reboisa la région avec beaucoup de mélèzes entre autre, réduisant de ce fait le risque inondation torrentiel. Par contre, ceux qui ont fait un jeu de massacre à la gare d’arrivée en construisant le Télécabine du Pontillas à la Salle, n’ont fait qu’amplifier la crue du Bez du 24 juillet 1995 !!!

 

Comme quoi, il faut respecter notre bon vieux mélèze !

 

Alors, en lisant ce que le mélèze nous dit, on peu connaître dans le détail, le temps qu’il a fait !!!

 

Intéressante cette observation sur le lichen. A noter que ce lichen n’est pas toujours présent dans les milieux enneigés et qu’on le retrouve sur pin crochet. Autre observation la fameuse "pipe" du mélèze indicateur de reptation de la neige qu’on ne retrouve pas sur les autres essences  et aussi l’excellente résistance du mélèze au vent. Cette dernière propriété s’est révélée lors de la tempête de décembre 99 dans le limousin. Les exigences climatiques du mélèze des Alpes du sud sont effectivement un grand besoin de lumière, d’air sec et d’eau au printemps. Ceci dit il existe beaucoup d’autres provenances de mélèze (japon, etc...) qui ont des exigences climatiques totalement différentes. D’ailleurs le mélèze des sud-est est une des essences principales de reboisement en limousin et en Bretagne. Dernier point c’est la chenille "tordeuse grise" qui consomme régulièrement les feuilles du mélèze depuis des siècles tous les 9 ans environ. On pourrait encore beaucoup dire sur le mélèze, en tout cas merci pour cet article .

 

Le mélèze, c’est un bon climatologue tout comme les glaciers .

Il peut aider a contrer les effets du réchauffement climatique.  Il est écologique !

(Je consomme du CO2, je garde le frais l'hiver, je protège du soleil, je protège des méfaits du vent, je suis un arbre comme tous les arbres, je m'intègre au paysage, je lutte contre le ravinement)

Mais attention, je suis fragile, il faut éviter que les skieurs me coupe la tête !!!